Un terrain de jeu unique pour se dépasser
Depuis mercredi, les championnats des métiers battent leur plein aux SwissSkills 2025, à Berne. Dans un brouhaha constant de conversations animées et de découvertes surprenantes, le public s’émerveille devant tant de talents. Sur les aires de compétition, rien ne perturbe la concentration des participant·e·s, décidé·e·s à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Au total, 92 métiers organisent des championnats, lors des SwissSkills 2025, à Berne, réunissant près de 1’100 jeunes talents. Parmi elles et eux, Zoé Wickli, carreleuse vaudoise, mesure l’écart entre son quotidien professionnel et les exigences du concours. Les gestes demandés sont encore plus précis et minutieux que chez les client·e·s. Pour elle, cette intensité est une chance: «Je gagne en expérience professionnelle. Participer à cette compétition m’oblige à contrôler mon travail et à assurer mes gestes.» Une manière de progresser et de renforcer sa confiance.
Dans une autre halle, Evan Pauchard, mécatronicien fribourgeois, vit son propre défi. Encouragé par son maître d’apprentissage à tenter l’aventure, il découvre à quel point l’adrénaline peut être un moteur: «J’aime la compétition, elle me pousse à me dépasser et à donner le meilleur de moi-même.» Pour garder le cap, il fait de son mieux pour rester concentrer et éviter de se laisser distraire par le stress ou par le regard des visiteurs et visiteuses. Selon lui, les SwissSkills sont une opportunité unique d’acquérir de nouvelles compétences, mais aussi de valoriser son parcours en ajoutant une ligne marquante à son CV.
Une richesse de talents
Les perspectives sont plus mesurées chez les droguistes, où l’ambiance est tout aussi studieuse. Plusieurs jeunes femmes se sont lancées ce vendredi, avec enthousiasme, dans les épreuves, dont Anouk Pozner, droguiste du canton de Berne. Elle doit relever trois défis: une préparation en laboratoire, une mise en situation de vente et une épreuve organoleptique, soit la reconnaissance de 47 plantes différentes, à l’odeur, au goût et à l’aspect.
À sa sortie du laboratoire, son sourire en dit long: «Cela demande beaucoup de concentration, c’est intense, mais j’aime bien la compétition saine, surtout si elle permet de faire connaître notre métier.» Impressionnée par l’ampleur des SwissSkills, elle se dit fascinée par la richesse des talents réunis à Berne. Hésitante, de prime abord, à participer à ces compétitions, elle définit sa victoire personnelle sans hésiter: «Ce serait de faire grandir le métier et la famille de la droguerie.»